Les étonnants pouvoirs de la musique sur le cerveau

musique enfants

Pourquoi la musique est-elle bénéfique pour vos enfants ? Comment la musique agit-elle concrètement sur leur cerveau ? De quelle manière peut-elle influer sur les changements fonctionnels ou structurels et orienter le développement des fonctions cognitives, motrices ou émotionnelles ?

Elle possède des vertus thérapeutiques

De nombreuses recherches ont montré que l’éducation musicale avait une influence très positive sur le développement cérébral de l’enfant. Non seulement l’apprentissage d’un instrument de musique permet d’accroître ses capacités de concentration et de coordination mais cela est également un excellent moyen de se relaxer.

En effet des scientifiques et chercheurs, dont le professeur en psychiatrie et pédiatrie Hudziak James, ont observé que l’épaisseur des zones cérébrales affectées par le stress diminuait lorsque l’enfant jouait d’un instrument. Pour ceux qui ont des difficultés à gérer leurs émotions, la musique est un excellent moyen d’y parvenir.

Dans le documentaire d’ Isabelle Raynauld « De la Musique pour le cerveau », qui explore les effets thérapeutiques des sons et des mélodies sur les grands prématurés, nous voyons que « la musique a le pouvoir de solliciter plusieurs parties de notre cerveau, de nous synchroniser avec l’autre, avec l’instrument, avec l’univers. Elle calme nos émotions parce qu’elle nous place dans l’instant présent ».

On y découvre notamment la musicothérapeute Tanya Lavoie, dont les travaux auprès de nouveau-nés prématurés montrent que la musique ralentit leurs battements cardiaques en réduisant leurs pleurs.

Elle a un effet bénéfique sur le traitement de l’autisme et du TDAH

Alors que les effets bénéfiques de la musique sur le cerveau sont largement reconnus par la science, l’étude publiée récemment par le Dr. Pilar Dies-Suarez, chef de service de radiologie de l’hôpital pour enfants Federico Gómez de Mexico fournit les preuves concrètes de l’évolution neurobiologique dans les cerveaux des enfants initiés pendant neuf mois à l’apprentissage de la musique.

Une étude a été faite avec 23 enfants âgés entre 5 et 6 ans. Aucun enfant n’avait déjà reçu d’enseignement musical. Ils ont été évalués avant et après leur participation grâce à l’IRM qui peut détecter les modifications micro-structurelles dans la matière blanche du cerveau.

Suite à neuf mois d’enseignement musical, la neuroimagerie montre une optimisation de la connectivité et de la communication entre différentes régions du cerveau, notamment dans le cortex frontal. Elle montre également une croissance des fibres nerveuses et de nouvelles connections dans les régions associées au TSA (troubles du spectre autistique) et TDAH (trouble de déficit de l’attention/hyperactivité).

« Nos observations démontrent que l’apprentissage de la musique peut littéralement remodeler le cerveau d’un enfant de façon à améliorer sa réception sonore, ce qui améliore automatiquement ses aptitudes d’apprentissage et d’acquisition du langage », affirme l’auteure de l’étude Dr. Pilar Dies-Suarez

Pour son équipe, ces résultats sont la preuve en images que la pratique musicale contribue à la création de nouveaux réseaux neuronaux et à la stimulation et l’optimisation des connexions existantes. Sa portée thérapeutique pourrait notamment permettre de mieux cibler la prise en charge de certaines pathologies, et notamment les TSA et TDAH, dont l’un des marqueurs est, selon certains chercheurs, une faible connectivité neuronale dans le cortex frontal.

 Elle améliore l’attention et la mémoire

Pratiquer régulièrement de la musique peut donc conduire à de véritables modifications au niveau cérébral. « De manière générale, être musicien améliore notre attention et notre mémoire de travail », constate la Professeure Clara James, neuroscientifique à la Haute École de Santé de Genève, à l’Université de Genève et violoniste professionnelle. « Différentes études ont également pu montrer que certaines zones du cerveau grandissent parfois en fonction de l’instrument pratiqué. Par exemple, chez les violonistes experts, la zone qui contrôle la mobilité de l’index est souvent plus importante ». Plus la personne s’entraîne, plus ce type de modifications a tendance à apparaître. L’âge joue également un rôle important : un jeune enfant possède plus de plasticité cérébrale. Son système nerveux a donc plus de capacités à changer sa structure et son fonctionnement en fonction de son environnement et des activités qu’il pratique. « Quand un enfant commence la musique très tôt, des différences structurales peuvent se mettre en place, en particulier au niveau moteur, relève la Professeure Clara James. Lorsqu’on joue d’un instrument, il y a une communication importante entre les deux hémisphères cérébraux pour permettre une bonne coordination. Par conséquent, les voies de communication entre les deux hémisphères sont renforcées ».

Elle éveille les fonctions mentales et physiques, et développe les capacités intellectuelles de l’enfant

Des recherches démontrent que lorsqu’un enfant écoute de la musique classique l’hémisphère droit de son cerveau est activéet que lorsque l’enfant étudie un instrumentde musique, les hémisphères droit et gauche s’activent tous les deux.

Dans le ventre de sa mère, le fœtus est baigné dans un environnement sonore permanent. Lorsqu’il écoute de la musique, elle confère et produit en lui un effet de relaxation et d’harmonie, effet qui dure, même après la naissance.

La musique calme, apaise et sécurise l’enfant, elle éveille ses fonctions mentales et physiques, développe ses capacités intellectuelles. Au fil des mois, l’ouïe du nourrisson et tous ses sens se développent participant ainsi à la maturation du système neuronal. L’enfant est une vraie éponge, il retient d’innombrables parcelles d’informations des découvertes et des observations qu’il fait.

L’effet Mozart – soit la prétention que l’écoute de la musique de Mozart rend plus intelligent – n’existe pas précisément. Mais les gens réussissent bel et bien mieux aux tests cognitifs après avoir écouté de la musique, que ce soit du Mozart ou du Schubert, surtout en raison du plaisir qu’ils en retirent, selon une enquête de l’Université de Toronto.

« Les écoles offrant des programmes intensifs en musique affichent des taux d’abandon à peu près nuls, et elles forment des gens qui essaiment ensuite dans la société », écrit Mme Désy Proulx. Le taux de décrochage au secondaire atteint 22% chez ceux qui ne sont pas exposés à des activités culturelles, d’après une analyse de plusieurs grandes études faites par Hill Strategies. « Alors que seulement 4% des jeunes décrochent quand ils sont initiés aux arts en bas âge », souligne-t-elle.

Si vous avez des questions sur le programme de notre école et l’apprentissage de la musique aux enfants, n’hésitez pas à nous contacter !

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Références :

https://www.francemusique.fr/savoirs-pratiques/la-neuroimagerie-prouve-l-effet-benefique-de-l-enseignement-musical-sur-le-cerveau-des-enfants-34338

https://www.planetesante.ch/Magazine/Psycho-et-cerveau/Mecanismes-du-cerveau/La-musique-modifie-notre-cerveau

http://musiquedesgenies.fr/la-musique-favorise-le-developpement-du-cerveau-de-lenfant/

https://www.lapresse.ca/vivre/societe/201506/08/01-4876214-education-de-la-musique-dans-la-vie-des-enfants.php